La première Université d’été Assomptionniste s’est tenue du 22 au 27 août 1993. Au centre d’accueil de Valpré (Ecully, près de Lyon). Elle avait pour thème : « Construisez des villes pour vos enfants », et « pour objectif d’analyser la place de la ville et de ses mystères, de déchiffrer la culture urbaine, et dans ce contexte de repenser la fonction des Eglises, et leurs structures habituelles » (édito R. Migliorini, p.1).
Cette initiative était le résultat d’une entreprise commune d’un groupe de religieuses, de religieux et de laïcs réunis par l’élan spirituel de l’Assomption. Elle prenait le relais sous une autre forme des sessions de formation organisées pendant des décennies tant à Saint-Maur, en Anjou, qu’aux Essarts, en Normandie.
« Organisée par les Augustins de l’Assomption, les oblates de l’Assomption, les Orantes de l’Assomption, les Petites Sœurs de l’Assomption, les Religieuses de l’Assomption, et leurs amis », cette première université d’été a rassemblé au Centre de Valpré unecentaine de participants dont, vu le thème, bon nombre d’enfants.
Par des conférences, des discussions, des ateliers, des visites de terrain (à Lyon et Vaulx-en-Velin), des témoignages, des comptes rendus d’expériences, des points de vue étrangers, les participants ont pu appréhender la complexité du phénomène urbain, et ses incidences sur la vie des hommes et des croyants. Par leurs interventions et leurs échanges dans les tables-rondes, ils ont aussi participé à la réflexion.
Pour cette première université, la plupart des intervenants étaient des prêtres, des religieux et des religieuses. Malgré la relative homogénéité des conférenciers et animateurs, les approches ont été très diverses : sociologique avec Julien Potel, philosophique avec Marcel Neusch, biblique avec Jacques Nieuviarts, économique avec Michel Falise, psychologique et psychanalytique avec Françoise Rougeul.
Déjà la méthode et la pédagogie de l’université ont commencé à prendre forme : temps de formation, temps de réflexion, temps de discussion, mais aussi de détente, de fête, de prière et de célébration. Un fil rouge tissé avec brio par l’un des animateurs (Julien Potel) a permis de garder le cap et de ne pas s’égarer.
Une problématique principale est tout de suite apparue, commune à plusieurs interventions : « la rencontre de l’autre », la rencontre de l’autre à la suite du philosophe Emmanuel Levinas (Marcel Neusch), la rencontre de l’autre au regard de la psychologie et de la psychanalyse (Françoise Rougeul), la rencontre de l’autre selon le regard biblique, le souci des marginaux (Pedro Meca) et des plus pauvres (André Chaudières).