L’université européenne assomptionniste
« Il ne suffit pas qu’un homme soit né,
il lui faut un chemin d’humanité » (M. Bellet).
« Le chrétien est obligé de dialoguer,
comme un canari est obligé de chanter » (D. Gira)
Identité
L’Université européenne assomptionniste est née en 1993, dans la tradition de recherche de l’Assomption. Et c’est la famille de l’Assomption dans ses différentes composantes (frères, sœurs et laïcs de l’Assomption, amis ou proches se sentant en affinité avec cet esprit), qui l’animent.
On retrouvera donc nécessairement dans l’UEA ce qui marque l’esprit de l’Assomption : un esprit d’ouverture et un regard d’estime et de respect pour la modernité, dans le souci des dimensions sociale, doctrinale et œcuménique. Dans l’amour aussi de l’Église, Église ouverte et soucieuse de tous, dans l’esprit même du Concile Vatican II.
L’UEA porte aussi dans son identité le souci de ce que devient l’homme, ce qui implique de soi un souci intergénérationnel, essentiel aujourd’hui, et interculturel, domaine en lequel l’Assomption a de fait une expérience, lui conférant une certaine expertise.
Le projet
Un proche dit de l’UEA qu’elle est à l’Église ce que la sauce est à la gastronomie ! L’UEA est promesse d’une rencontre : d’un sujet ou thème, de soi, de Dieu. Son identité et ses convictions lui confèrent un code génétique conjuguant :
– Le souci d’une recherche, à la fois solide et engagée, sur les grandes questions de société
– Le souci de la convivialité et de la rencontre, ne dédaignant pas la fête qui relie
– Le souci de l’enracinement spirituel, qui trouve son terreau dans la foi chrétienne et l’esprit de l’Assomption.
Comment ?
L’UEA est une Université. Cela lui impose l’imagination de trouver les modalités d’animation cohérentes avec un tel projet, qui à la différence d’une université classique, se veut ouverte à tous, sans autre préalable que le souci d’ouverture et de respect évoqué plus haut.
– Le souci d’une recherche de niveau solide et rigoureux se décline en conférences, forums, ateliers et lieux d’expression multiples faisant se rencontrer des spécialistes de haut niveau des différents champs concernés, avec des personnes soucieuses de découverte, et des personnes engagées et ayant une compétence liée à l’expérience dans les domaines abordés dans la réflexion, nécessairement interdisciplinaire. La présence dans chaque université, d’un « Fil rouge », personne ressource capable de synthèse au fil de la réflexion, est essentielle. C’est une voix, ce sont les cailloux blancs sur le chemin de la réflexion lorsqu’elle se construit…
– Dans le même sens, l’UEA porte le souci de la déclinaison du projet selon les différentes grandes tranches d’âges de cette université. Des projets adaptés aux jeunes et jeunes adultes, ainsi qu’aux enfants, font partie du projet. Tous vivent, selon des chemins différents et complémentaires (et appelés comme tels à interférer) une Université.
– Le souci de la convivialité et de la rencontre, s’expriment en initiatives multiples, des repas au café poétique ou musical, et jusqu’aux ateliers multiples permettant une expression plus large et profonde, dans la rencontre et la détente. La fête fait partie du projet : elle suppose également recherche et créativité. Si elle requiert des moyens, les moyens humains sont premiers. On « fait » la fête : art, musique, rencontre, 7ème art… On ne la consomme pas. Trait qui vaut de l’ensemble du projet de l’UEA.
– Le souci de l’enracinement spirituel suppose que dans l’UEA, s’inscrivent la dimension du silence, de l’espace personnel – même si c’est dans les limites imposées par les dimensions d’un rassemblement large –, de la prière et de la célébration, dans un souci de créativité liturgique. L’UEA est aussi un lieu d’expérience de nouveaux modes d’expression de la dimension spirituelle, qui engage également la beauté, la poésie et le corps.
– La dimension interculturelle et éventuellement interreligieuse de l’UEA, de même que le respect d’autres convictions, confirme l’UEA dans ce souci de recherche de la juste expression en ce domaine, de façon à favoriser réellement la rencontre de soi, des autres et de Dieu.
L’UEA touche beaucoup plus que l’intellect, puisqu’elle aborde de façon privilégiée des thèmes qui traversent ou travaillent l’humain.
Les grandes questions d’aujourd’hui sont abordées alternativement sous mode thématique ou géographique, géopolitique. Ainsi peut-on aborder des aspects de bioéthique, ou de rencontre interreligieuse (religions d’Asie par ex.), ou un continent (Afrique, Méditerranée et ses multiples enjeux…). N’est-ce pas à ce rythme que nous vivons l’actualité ?
Par qui ?
L’UEA est animée et gérée par une équipe de la famille religieuse des Augustins de l’Assomption qui comprend des laïcs, des religieux et des religieuses.
Pour qui ?
La Règle de Vie des Assomptionnistes les pousse à se porter « là où Dieu est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu » (R.V. 4). L’UEA n’a pas vocation à l’huis clos, mais à une ouverture audacieuse. Elle doit être fédératrice pour tous les hommes et femmes de bonne volonté désireux de participer au projet qui vient d’être décrit. Ce qui redouble l’exigence de qualité, de respect et d’ouverture.
Cela confirme la vocation de l’UEA à l’essaimage. Dans une société en mutations rapides, où beaucoup sont en recherche de sens aussi de repères, l’UEA a vocation au partage de ce qui est sa sève vive : une recherche, enracinée dans des convictions à la fois humanistes et spécifiquement chrétiennes, d’une recherche se vivant dans la rencontre, la convivialité et la prière. Le partage aussi de la Parole de Dieu.
Avec qui ?
L’UEA a, au fil des ans, développé des partenariats. C’est dans la nature même de son dynamisme et de son identité. La liste serait longue, des partenaires s’inscrivant dans une fidélité riche pour les uns et les autres : Centre d’accueil de Valpré, ville d’Ecully, Université catholique de Lyon, RCF, Jour du Seigneur, Bayard dans ses différents titres porteurs selon les approches… D’autres lieux pourraient être plates-formes également dans la perspective de l’essaimage : le Forum 104, Notre-Dame des Anges, Saint Lambert, Lourdes peut-être, et d’autres lieux.
Un projet phare de l’Assomption a vocation aussi à se déployer médiatiquement. C’est dans ce sens aussi que sont à penser les partenariats. Dans un partenariat, l’un et l’autre gagnent.
Lire fait grandir
C’est ainsi que l’UEA peut contribuer à enchanter l’avenir. Lire fait grandir dit-on. L’UEA aussi. Elle fait grandir en intelligence, en compréhension du monde, en humanité… Et elle fait lien. Chacun apporte une expérience, une recherche, une histoire, des questions… Ainsi chacun et ensemble, avance-t-on dans une recherche sérieuse mais aux pieds nus. Exigence intellectuelle et recherche d’humanité.
Ainsi vit-on aussi le christianisme comme source d’espérance, en y apportant notre pierre, le sable léger d’un ciment, l’air ou le souffle d’une recherche qui prend tout l’homme et construit la société.