Vous avez participé à une université d’été. Quel(s) souvenir(s) en gardez-vous ?
Pour cette session, j’ai le souvenir du visage d’une assemblée jeune, avec un grand appétit d’ordre spirituel. J’ai pu percevoir la diversité du visage de l’Eglise.
Cet été, la thématique retenue est le dialogue. Qu’en pensez-vous ?
C’est une thématique essentielle. Aujourd’hui, la société souffre. S’il n’y a pas de dynamique, c’est alors la place à l’explosion de la colère, l’insatisfaction, le radicalisme de groupes et aux intérêts privés. Le dialogue permet l’écoute des besoins de chacun. On trouve alors un consensus qui permet à la société de vivre ensemble.
Le dialogue est un autre travail sur soi-même, en profondeur, qui nécessite de l’éducation et des efforts.
D’après vous, quelles thématiques serait-il intéressant de retenir pour de prochaines universités ?
Une thématique entre la vie privée et la vie publique. Il s’agit là d’un dogme qui est apparu dans la société depuis quelques décennies déjà. On dit que le privé ne doit interférer dans le public. Néanmoins, les affaires DSK (NDLR : Dominique Strauss-Kahn) ou encore Cahuzac ont montré le contraire. C’est un thème qui touche aux valeurs et à l’éthique. Il faudrait étudier le rapport entre ces deux parties. Longtemps, nous n’avons pas joué sur l’unité de la personne, nous étions un peu « schizophrène », prêt à isoler une partie de nous-mêmes.
Propos recueillis par Aurélien Tournier
Crédit photo : Diocèse de Marseille