Ennéagramme et foi chrétienne

Eric Salmon et Olivia Varin-Bernier, intervenant samedi 28 mai 2016 à l’Université européenne assomptionniste, propose des formations à l’ennéagramme forts de 20 ans d’expérience.

Qu’est-ce que l’ennéagramme ? C’est un système d’étude de la personnalité, explique Eric Salmon. « Au 4e siècle, des pères du désert se sont interrogés : tout homme possède la paix au fond de lui-même et personne ne la trouve. Que faire ? » Un siècle de recherche les ont amenés à la conclusion qu’il y aurait 2 « moi » en chaque personne : un en paix, empli de Dieu ; et l’autre qui n’y a pas accès. « A partir de là, les pères du désert ont créé une cartographie des 9 « passions » associées aux vertus que les hommes et les femmes subissent », continue-t-il. Ennéa : neuf, gramma : dessin, nous rappelle la racine grecque du mot « ennéagramme ». Eric Salmon ajoute : « L’ennéagramme sert à prendre conscience de qui l’on est et à mieux comprendre l’autre. » Depuis les pères du désert, l’ennéagramme est tombé en sommeil… jusqu’aux années 1960-70, durant lesquels des Américains engagés contre la guerre au Vietnam ont repris ses principes autour de l’idée que chacun portant la paix, elle pourra alors se répandre.

Pour Olivia Varin-Bernier, « l’ennéagramme s’est inscrit après les exercices spirituels ignaciens dans ma vie ». Elle a d’abord découvert la quête spirituelle par ses exercices, l’amenant à avancer sur une quête de Dieu. Ce parcours l’a « restauré » intérieurement et l’ennéagramme est venu compléter ses découvertes passées. Aux yeux du Père Eric, un assomptionniste présent dans l’atelier appréciaux l’ennéagramme, « cela m’a permis de mettre des mots sur des choses que je savais, ce qui m’a beaucoup servi en tant que supérieur de communauté. Et puis, j’ai pu voir des talents en moi que je n’avais pas identifié. »

Un rappel biblique s’impose alors : Jésus nous demande ce que nous voulons qu’il fasse pour nous. Or pour pouvoir lui répondre, il faut savoir en nous même ce que nous voulons vraiment. Les 9 « profils » que propose l’ennéagramme sont un chemin pour y arriver. Mais n’y a-t-il pas un risque d’être enfermé dans un profil ? « On ne classe pas les gens dans les cases, répond Olivia Varin-Bernier, chaque personne décide seul mais avec l’aide du regard des autres – bien plus avertis sur nous que nous le sommes – du profil vers lequel elle se sent être orientée. Parfois c’est difficile à faire, parfois aussi on peut ne pas être prêt psychologiquement à se voir dans un profil : il faut alors prendre le temps. »

Tout cela est-il bien spirituelle ? « Nous recevons beaucoup de prêtres, religieux, rabbins, imams… Et ils partent tous en disant : cet outil est remarquable car il est compatible avec tout ce que l’on a appris jusque là et nous amènent plus loin », souligne Eric Salmon et Olivia Varin-Bernier.

Plus d’information sur www.cee-enneagramme.eu