Oubliez de suite l’image d’un aumônier qui pourrait faire du porte à porte, allant d’une chambre à une autre. A Strasbourg, ce n’est pas ça. Dans un établissement de santé, les aumôniers sont des professionnels parmi d’autres. « L’aumônier est intégré à l’équipe hospitalière », confie le pasteur Jean-Jacques Bonsirven. Et il ne s’agit pas de simples bavardages. L’aumônier propose bien plus.
Des professionnels parmi d’autres
« En Alsace, les différentes confessions sont une force. Et cela nous oblige à évoluer avec la société. Il y a un travail commun à imaginer », explique Jean-Jacques Bonsirven. Dans un hôpital, l’aumônier est ainsi vu comme un professionnel à part entière. La prise en charge est toutefois différente. Il s’agit d’un accompagnement spirituel et d’assurer une présence d’Eglise. Toutes les situations ne se ressemblent pas. Les échanges avec le personnel soignant sont ainsi fréquents.
Un vrai besoin d’accompagnement
Derrière les murs d’un espace hospitalier, le patient se voit dépossédé de son avenir et n’est plus maître de la situation. « Quand on va vers ces personnes, il y a un énorme besoin », rapporte Jean-Jacques Bonsirven. Le besoin de se confier, de parler et d’être accompagné. Et même si certains avouent volontiers s’être éloignés de l’Eglise, ils restent en demande de cette présence, que ce soit dans les moments de joie ou de douleur. « Ce sont des entrées en dialogue. Nous les accompagnons là où ils veulent aller. Un accompagnement, c’est avancer l’un par l’autre. Comment imaginer que Dieu n’est pas présent ! », conclut Marie-Claude Blenner.