Pendant une heure, Mgr Georges Pontier a raconté aux participants de l’UEA réunis à l’ombre des arbres de Valpré, les multiples démarches innovantes de son diocèse de Marseille, une ville marquée par la diversité.
Et d’abord une diversité de l’islam : « Il faut bien comprendre qu’il n’y a pas un islam mais des islams », a-t-il souligné, rappelant que celui-ci se décline selon les nationalités (Comoriens, Algériens…) et des approches très diverses. « Pour mieux approcher l’autre, il faut le connaître », a-t-il insister.
Face à cette diversité, beaucoup de catholiques ont fait le pari du dialogue, même si ces démarches tâtonnantes demeurent encore le fait d’un petit nombre.
« Le dialogue est sans doute plus facile pour les jeunes », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité de les former et de les assurer dans leur propre identité.
Pour Mgr Pontier, le principal défi de Marseille est aujourd’hui de « vaincre les peurs » : peur de l’autre, peur de l’avenir, peur de la petite délinquance. « Cela nous mine, nous divise », a-t-il regretté.
Autre défi : vivre un christianisme ouvert. « Il faut tenir les deux bouts du christianisme, social et spirituel », a-t-il expliqué, appelant à un christianisme assuré dans son identité mais qui ne se refermerait pas dans le communautaire.