le-concordat-mode-demploi

Le Concordat, mode d’emploi

En juillet 1801, l’Eglise catholique et Napoléon signaient le Concordat. D’autres religions ont par la suite été intégrées dans le régime concordataire. Anne-Sophie Guerrier, pasteure, et Bernard Xibaut, chanoine et secrétaire général de l’archevêché de Strasbourg sont revenus sur leurs quotidiens.

« Je reçois mes bulletins de salaires du Ministère de l’Intérieur. Lorsque je vais prendre ma retraite, je serai déclarée inapte », lance Anne-Sophie Guerrier, pasteure. Voilà la particularité du concordat, qui accorde un rôle particulier aux religions.

Un rôle dans la société

Le Concordat, « un fleuron » selon le chanoine et secrétaire général de l’archevêché de Strasbourg Bernard Xibaut. « Ce n’est pas vécu comme le monopole d’une religion sur la société, mais c’est un statut donné aux quatre religions », poursuit-il. Les personnes travaillant pour l’Eglise sont payés par l’Etat, un enseignement de culture religieuse est proposé dans les établissements scolaires, etc. Quid du concordat à l’approche de la réforme territoriale ? Pour Anne-Sophie Guerrier, il faut s’y préparer, y réfléchir pour pouvoir un jour s’en affranchir.

Beaucoup de questions

Aujourd’hui, le régime concordataire interroge sur bien des aspects. Que faire de l’Islam ? Les chrétiens ont-ils un rôle à jouer sur le plan politique ? Dans l’assistance, aussi, ce vendredi 5 décembre, on avait forcément beaucoup de questions à poser. Le Denier de l’Eglise existe-t-il en Alsace ? Il a existé, de 1940 à 1944, lorsqu’Hitler a suspendu unilatéralement le concordat. Dans ce régime où communes et Eglises sont proches, quid de cette polémique, actuelle, sur les crèches dans les lieux publics ? Pour Anne-Sophie Guerrier, cette polémique est une « absurdité ». « Tout le monde fête Noël. Il faut distinguer culture religieuse et foi », explique-t-elle.

  • Share Via: