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20 ans de l’UEA: les vœux du Supérieur général des Augustins de l’Assomption

Le Père Benoît Grière et le Père Patrick Zago expriment leurs vœux pour le vingtième anniversaire de l’UEA.

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Père Benoit Grière
Supérieur général de la congrégation des Augustins de l’Assomption

« L’université européenne assomptionniste a commencé par être appelé université d’été. Il y avait dans cette appellation un parfum de vacances et une atmosphère studieuse qui coexistaient. J’ai pu participer à plusieurs rencontres et chaque fois j’ai été heureux d’être présent à ce temps de discussion, de réflexion et de convivialité. Le site de Valpré permet de nous retrouver dans un cadre agréable et de profiter pleinement des enseignements souvent consistants que l’on reçoit. J’ai gardé un bon souvenir de l’université sur la Bible qui nous a permis d’avoir en avant-première la nouvelle traduction réalisée par Bayard. Ce temps de lecture publique des grands textes avait une saveur extraordinaire. Je me souviens aussi de l’UEA sur l’Afrique où nous avons pu allant à la découverte d’un continent trop souvent négligé. Je ne peux tout citer, mais chaque université m’a apporté quelque chose de précieux.

Alors que l’UEA célèbre son anniversaire, je ne peux que souhaiter que l’expérience continue. C’est un lieu où l’esprit de l’Assomption est porté prioritairement par nos amis laïcs. Un lieu où souffle l’Esprit ! »

Rome, mai 2013

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Père Patrick Zago
Ancien provincial de France. Archiviste de la Province.

« J’ai participé à toutes les UEA, depuis la première en 1993 (« Construisons des villes pour nos enfants »)…sauf à la dernière à Marseille, sur la Méditerranée. N’allez pas penser que j’ai mis le point final à ma participation, car je suis déjà inscrit à la prochaine ! Il m’est impossible de résumer l’apport de ces vingt ans. Je m’en tiendrai simplement à évoquer ce qui s’est gravé dans ma mémoire du cœur. En fermant les yeux, je fais mon tiercé gagnant, presque sans hésiter : l’Est, la Bible, l’Asie. C’est un choix très personnel, marqué par mon histoire. L’Est (« Peut-on vivre sans l’Est ?  »). J’étais alors en responsabilité dans la Province assomptionniste de France, dont dépendaient les communautés de Russie, de Roumanie, de Bulgarie. Ces communautés de frères se reconstruisaient dans la liberté après un long hiver d’oppression. Comment ne pas être touché par des témoins, tels que Mgr Stratiev, évêque assomptionniste bulgare, icône vivante de la bonté, de la douceur, de la paix, mais qui cachait une force inébranlable, puisqu’il a traversé onze ans de camp, sans haine et sans rancœur. Comment aussi ne pas être ramené à la réalité concrète de nos Eglises divisées, quand à la table ronde, nous avons assisté à l‘affrontement, plutôt qu’au dialogue prévu entre catholiques et orthodoxes de ces pays !

Pour la Bible (« La Bible comme vous ne l’avez jamais lue… »). Encore un choix très personnel ! Je travaillais alors dans le groupe Bayard où l’on avait osé une nouvelle traduction de la Bible, où chaque livre était traduit en commun par un exégète et un auteur littéraire. Un résultat étonnant : des mots reprenaient vie, alors qu’ils s’étaient endormis sous des formes séculaires… Mais l’épiscopat, un peu frileux devant cette initiative hardie, donnait du bout des lèvres une autorisation qu’il aurait préféré ne pas donner. L’UEA a mis en main cette Bible, faisant dialoguer exégètes et auteurs. Une belle expérience. Mon coup de cœur fut la célébration de la nuit de la Bible. Sur la prairie, dans la nuit éclairée par un feu, nous avons écouté et goûté cette Parole de Dieu, sans nous lasser.

Pour l’Asie (« Sagesses de l’Orient. A la rencontre des spiritualités de l’Asie, approches chrétiennes »). Comme beaucoup de contemporains je suis fasciné par l’Asie, et de façon encore plus concrète, j’ai un faible pour le Vietnam ! Je n’oublie pas que le Vietnam n’est qu’une petite partie de l’Asie (80 millions d’habitants quand même !) et qu’il y a aussi l’Asie sans baguettes, dont l’Inde. Pendant ces quelques jours nous avons, grâce à des spécialistes et des témoins, découvert cette immense culture… et personnellement, je n’oublierai jamais le salon de thé !

Encore trois mots pour dire pourquoi j’aime l’UEA :

  • La convivialité. La famille de l’Assomption dans toutes ses composantes, où les laïcs ont toujours été les plus nombreux,
  • La participation des jeunes et des enfants,
  • Le bon niveau intellectuel, avec des interventions de spécialistes reconnus.

Alors bon vent à l’UEA »

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